(17et18/03/10) Mafate
Après l'anniversaire d'Anna, nous laissons la puce et sa Nanny à Saint-Pierre et partons à travers l'île pour atteindre le seul cirque inaccessible en voiture : Mafate.
Ce cirque tire son nom d'un chef esclave marron d'origine malgache qui partit se cacher dans les hauts pour échapper à ses tortionnaires.
Une manière d'y arriver est d'abord de passer par le cirque de Salazie dont l'entrée se situe à l'est de l'île, puis de le traverser et enfin de monter au col des boeufs : on voit ici le piton d'Anchaing dans Salazie depuis le fameux col.
De l'autre côté, on aperçoit Marla dans le cirque de Mafate : notre destination!!!
Pour la suite de l'histoire, la descente vers Marla se fait sous la pluie. Première descente assez raide où nous voyons les gens soufflant et suant tandis que nous descendons allègrement la pente bien entretenue par les gars de l'ONF.
A la fin de la descente on poursuit la route sur des rondins de tamarins passablement glissants pour déboucher sur ladite plaine des...tamarins!!! Logique, pourquoi trimballer du bois quand il y en a sur place. Mais point de photos pour ce passage qui rappelle la forêt de Merlin car la pluie s'accentue brutalement et les autres promeneurs semblent privilégier la même direction : le retour...
Mais grâce à notre guide anciennement autochtone de Mafate, nous poursuivons bon-gré mal-gré dans une pataugeoire qui ressemble à un champ de meuh meuh. Tellement que l'on s'étonne à peine d'en croiser un troupeau. Comme le dit Kader, notre guide : "En europe les vaches regardent passer les trains, ici elles regardent passer les randonneurs!"
Pour tricher un peu, mais aussi pour donner une continuité illustrée de notre descente, voici notre fameux guide : j'ai nommé ratatatatata (roulements de tambours...) Kader le fier!
Bon là c'est un effet de la photo, il ne passe pas tout son temps avec cette attitude hautement "mentonnée". Par contre il raconte le cirque, ses gens et sa végétation en emmenant un sacré paquet de trucs sur son dos, le tout visiblement ralenti par vos deux randonneurs néophytes!
Mais bon, on ne va pas manquer d'afficher notre gloire une fois arrivée en haut, au retour. Mais auparavant, après une arrivée humide par des sentiers transformés en torrents (ou presque), nous avons pris possession de nos quartiers et enfin dégusté les carris et la soupe servie par le propriétaire/agent de l'ONF/pilote d'hélicoptère vetu de blanc avec la toque et les manières hotellières et-tout-et-tout...sans oublier la boucle lestée d'une croix sainte dans l'orreile gauche!
Et ouais, à Mafate, ça bosse!
Par contre nous on a passé une courte nuit à angoisser sur les trombes d'eau qui n'ont cessé d'abreuver les hauts du cirque pour mieux inonder les bas.
Et surtout, à abreuver la rivière qu'il nous a fallu traverser à l'aller, les pieds dedans jusqu'aux genoux (ou aux fesses en fonction).
Pas très gaillards au petit dèj, on écoute les gens parler de l'alerte météo en cours et de la rivière en crue ainsi que des chemins rallongés à prendre. On pense même à sortir les 60€ par personne pour l'hélico providentiel, mais qui ne vole pas par ce temps. Raté.
Nous sommes cependant vites ramenés à la ralité par Kader : "te tracasse pas, on va passer par les chemins marrons!"
Chemin marron? Ouais, ça sent la galère! On part donc à la fois rassurés par le stoïcisme de notre collègue et déconfits en pensant à la flotte qui nous attend, les crampes au mollet dans la remontée (vu la descente, on imagine...) et...la passerelle.
Car c'est bien par une passerelle branlante et rabibochée de planches qu'on doit commencer l'ascention.
Voilà la rivière en crue :
On a bien fait de pas tenter de repasser dedans, parce que là il y a du débit!!!
Je vois d'ici les mauvaises langues dire que j'avais pas l'air rassuré, voire dans mes petits souliers! Je leur réponds que non : j'étais CON-CEN-TRE tudieu!
Avec un petit redoux et juste quelques gouttes pour nous rafraîchir on passe sur notre épisode Indiana Jones avec la secte maudite aux fesses en moins. Va falloir se la coller, la montée! HOoo HIiiisse!!!
Et puis pour grimper le Kader, il grimpe avec le Fox en meneur! Et nous mine de rien eh ben...
On suit nom d'un petit bonhomme! En bons bretons, même si on a pas de mollets on a la tête dure!!!
Après une heure de grimpette à vous faire éclater le palpitant et à en crever les poumons, je me fend d'un petit "Eye of the tiger" comme Rocky en haut des marches!
Bon, il y a des gosses qui le font c'est vrai mais...rien à voir quoi c'est...pas pareil!
Hein, z'êtes d'accord avec moué dame?
Bien récompensés on traverse la plaine des tamarins à contresens de la veille mais ce coup-ci au lieu de la flotte, on est dans la purée. On refait "Gorille dans la brume" avec Sigourney Weaver avec sa ventoline et le gorille avec son sac Quechua et son appareil photo. Vous aurez reconnus vos serviteurs...
Admirez le style penché de ces arbres qui est du à la fois à la météo du coin et à l'espèce : le tamarin à cet endroit ne va pas planter ses racines plus loin qu'à quelques dizaines de centimètres dans le sol. Ce dernier étant très humide et le lieu soumis à des cyclones...voyez le résultat!
Mais bon au final, après le passage sur les rondins mouillés puis la grimpette finale, on a eu le temps de croiser des gens qui ont fait demi-tour rien qu'a voir nos godasses crottées pleines de flotte, les joues rouges et le souffle court.
Quand on arrive en haut franchement pas de regrets, même si la météo à transformé cette ballade "marmaille" en petit chemin de croix pour débutants de la crapahute, eh bah bien content de s'être échiné!
Même si les cuisses sont carbonisées, les mollets contracturés, le fessier paralysé et le pied apoplexique :
Ce cirque tire son nom d'un chef esclave marron d'origine malgache qui partit se cacher dans les hauts pour échapper à ses tortionnaires.
Une manière d'y arriver est d'abord de passer par le cirque de Salazie dont l'entrée se situe à l'est de l'île, puis de le traverser et enfin de monter au col des boeufs : on voit ici le piton d'Anchaing dans Salazie depuis le fameux col.
De l'autre côté, on aperçoit Marla dans le cirque de Mafate : notre destination!!!
Pour la suite de l'histoire, la descente vers Marla se fait sous la pluie. Première descente assez raide où nous voyons les gens soufflant et suant tandis que nous descendons allègrement la pente bien entretenue par les gars de l'ONF.
A la fin de la descente on poursuit la route sur des rondins de tamarins passablement glissants pour déboucher sur ladite plaine des...tamarins!!! Logique, pourquoi trimballer du bois quand il y en a sur place. Mais point de photos pour ce passage qui rappelle la forêt de Merlin car la pluie s'accentue brutalement et les autres promeneurs semblent privilégier la même direction : le retour...
Mais grâce à notre guide anciennement autochtone de Mafate, nous poursuivons bon-gré mal-gré dans une pataugeoire qui ressemble à un champ de meuh meuh. Tellement que l'on s'étonne à peine d'en croiser un troupeau. Comme le dit Kader, notre guide : "En europe les vaches regardent passer les trains, ici elles regardent passer les randonneurs!"
Pour tricher un peu, mais aussi pour donner une continuité illustrée de notre descente, voici notre fameux guide : j'ai nommé ratatatatata (roulements de tambours...) Kader le fier!
Bon là c'est un effet de la photo, il ne passe pas tout son temps avec cette attitude hautement "mentonnée". Par contre il raconte le cirque, ses gens et sa végétation en emmenant un sacré paquet de trucs sur son dos, le tout visiblement ralenti par vos deux randonneurs néophytes!
Mais bon, on ne va pas manquer d'afficher notre gloire une fois arrivée en haut, au retour. Mais auparavant, après une arrivée humide par des sentiers transformés en torrents (ou presque), nous avons pris possession de nos quartiers et enfin dégusté les carris et la soupe servie par le propriétaire/agent de l'ONF/pilote d'hélicoptère vetu de blanc avec la toque et les manières hotellières et-tout-et-tout...sans oublier la boucle lestée d'une croix sainte dans l'orreile gauche!
Et ouais, à Mafate, ça bosse!
Par contre nous on a passé une courte nuit à angoisser sur les trombes d'eau qui n'ont cessé d'abreuver les hauts du cirque pour mieux inonder les bas.Et surtout, à abreuver la rivière qu'il nous a fallu traverser à l'aller, les pieds dedans jusqu'aux genoux (ou aux fesses en fonction).
Pas très gaillards au petit dèj, on écoute les gens parler de l'alerte météo en cours et de la rivière en crue ainsi que des chemins rallongés à prendre. On pense même à sortir les 60€ par personne pour l'hélico providentiel, mais qui ne vole pas par ce temps. Raté.
Nous sommes cependant vites ramenés à la ralité par Kader : "te tracasse pas, on va passer par les chemins marrons!"
Chemin marron? Ouais, ça sent la galère! On part donc à la fois rassurés par le stoïcisme de notre collègue et déconfits en pensant à la flotte qui nous attend, les crampes au mollet dans la remontée (vu la descente, on imagine...) et...la passerelle.
Car c'est bien par une passerelle branlante et rabibochée de planches qu'on doit commencer l'ascention.
Finalement, plus de peur que de mal, ils construisent en dur dans le coin.
La passerelle est solide et entretenue.
Et on a finalement qu'une dizaine de mètres en dessous et quelques petits hectolitres de sauce en furie à passer chaque seconde.
Faut bien avec les cyclones!!!
La passerelle est solide et entretenue.
Et on a finalement qu'une dizaine de mètres en dessous et quelques petits hectolitres de sauce en furie à passer chaque seconde.
Faut bien avec les cyclones!!!
Voilà la rivière en crue :
On a bien fait de pas tenter de repasser dedans, parce que là il y a du débit!!!
Je vois d'ici les mauvaises langues dire que j'avais pas l'air rassuré, voire dans mes petits souliers! Je leur réponds que non : j'étais CON-CEN-TRE tudieu!
Avec un petit redoux et juste quelques gouttes pour nous rafraîchir on passe sur notre épisode Indiana Jones avec la secte maudite aux fesses en moins. Va falloir se la coller, la montée! HOoo HIiiisse!!!
Et puis pour grimper le Kader, il grimpe avec le Fox en meneur! Et nous mine de rien eh ben...
On suit nom d'un petit bonhomme! En bons bretons, même si on a pas de mollets on a la tête dure!!!
Après une heure de grimpette à vous faire éclater le palpitant et à en crever les poumons, je me fend d'un petit "Eye of the tiger" comme Rocky en haut des marches!
Bon, il y a des gosses qui le font c'est vrai mais...rien à voir quoi c'est...pas pareil!
Hein, z'êtes d'accord avec moué dame?
Bien récompensés on traverse la plaine des tamarins à contresens de la veille mais ce coup-ci au lieu de la flotte, on est dans la purée. On refait "Gorille dans la brume" avec Sigourney Weaver avec sa ventoline et le gorille avec son sac Quechua et son appareil photo. Vous aurez reconnus vos serviteurs...
Admirez le style penché de ces arbres qui est du à la fois à la météo du coin et à l'espèce : le tamarin à cet endroit ne va pas planter ses racines plus loin qu'à quelques dizaines de centimètres dans le sol. Ce dernier étant très humide et le lieu soumis à des cyclones...voyez le résultat!
Mais bon au final, après le passage sur les rondins mouillés puis la grimpette finale, on a eu le temps de croiser des gens qui ont fait demi-tour rien qu'a voir nos godasses crottées pleines de flotte, les joues rouges et le souffle court.
Quand on arrive en haut franchement pas de regrets, même si la météo à transformé cette ballade "marmaille" en petit chemin de croix pour débutants de la crapahute, eh bah bien content de s'être échiné!
Même si les cuisses sont carbonisées, les mollets contracturés, le fessier paralysé et le pied apoplexique :
Le moral est haut et le sourire bien fendu!
